vendredi 2 mars 2012

Christian Louboutin, metteur en scène au Crazy Horse : nonne pénitente et talons aiguilles



Baiser lesbien en stilettos à semelle rouge, nonne pénitente s'effeuillant sur talons aiguilles face à un crâne, projection de croix sur corps dénudés: le chausseur Christian Louboutin, metteur en scène invité du Crazy Horse, veut secouer le temple parisien du nu chic.

Symboles de l'érotisme et de l'élégance à la française, le Crazy Horse et le célèbre chausseur, créateur des talons aiguilles à semelle rouge au succès international, s'associent pendant trois mois, du 5 mars au 31 mai.
Après Dita von Teese et la princesse Clotilde Courau, en meneuses de revue d'exception, Christian Louboutin est le premier créateur de mode invité à revisiter le show avec une revue inédite, "Feu".

Associé à la chorégraphe Patricia Folly, Christian Louboutin signe notamment quatre tableaux inédits qui mettent en scène des "Crazy Girls" en escarpins de 12 cm, dans des univers inédits, du hip hop au baroque Renaissance, sur des musiques originales dont une composition de David Lynch.


Avec "La Pénitente", show très ésotérique, Louboutin joue résolument la carte de la provocation, dans l'esprit du fondateur du Crazy, Alain Bernardin, qui s'est donné la mort en 1994.
Apparaissant en robe de bure et interrogeant un crâne humain, la danseuse en bottes à talons aiguilles s'effeuille ostensiblement avant d'enjamber de manière très explicite un prie-dieu, tandis que des croix chrétiennes à l'infini sont projetées sur son corps dénudé.

Aérobic et talons aiguilles
"C'est un tableau sur la dualité et l'acceptation de sa sexualité. Le Crazy Horse était déjà subversif et ne m'a pas attendu pour cela !", a estimé le chausseur qui s'est inspiré d'une vanité du peintre espagnol Francisco de Zurbaran (1598/1664) dont l'oeuvre est marquée par un profond mysticisme.

Christian Louboutin revisite aussi un numéro ancien du Crazy Horse : à bord d'une capsule spatiale, une danse lascive entre deux "girls" dénudées en stilettos pailletés se termine par un baiser lesbien.
"Dès l'âge de 13 ans, j'ai vu beaucoup de spectacles. Je me suis toujours intéressé aux souliers des danseuses et à la partie inférieure du corps", a expliqué le chausseur, qui estime que "tous les sentiments peuvent s'exprimer dans le langage des jambes, des cuisses et des fesses".
Dans un autre numéro inédit, six danseuses dont on ne voit que les jambes et les fesses se livrent à une séance d'aérobic en talons aiguilles à semelle rouge.




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